When you and I were forever wild

   Saoirse K. Wheeler

   J’étais calmement en train de ranger des vêtements quand la voix de ma mère me parvient de l’étage inférieur. "Rafael ? Rafael ! Je pars faire des courses. Je ne veux pas que tu sortes, c'est compris ?" Oh, ma mère, encore une fois qui me privait de sortie pour cette soirée à laquelle je n'étais pas allé, ces cocktails que je n'avais pas bus et toutes ces drogues que je n'avais jamais essayées. Franchement, ça en tenait presque du ridicule. Au point où on en était rendu, elle ferait mieux de m'enchaîner au pied de mon lit et de me nourrir d'eau ainsi que de pain sec. "Mais oui maman, comme d'habitude, je ne sors pas, et je n'ouvre pas la porte aux inconnus !" Je ne la voyais pas, mais je savais qu'elle souriait face à mon commentaire. Même si elle n'aimait pas que je me serve du sarcasme contre elle, ça la faisait bien rire quand je le faisais. Par contre, moi ça me rendait dingue qu'elle se moque de moi à ce point, mais je le cachait bien. J'entendis la porte claquer et la voiture démarrer, je fis donc ce que tout adolescent aurait fait; j'ouvris la fenêtre de ma chambre, sortis sur le toit et, en me servant de la gouttière, descendis dans le jardin. Enfin libre ! Ma meilleure amie, Saoirse, allait se marier bientôt, et, comme les plus intelligents de ce monde aurait pu s'en douter, ma mère m'avait défendu d'y aller. Alors, j'ai dû dire à Sao que ce serait impossible pour moi d'aller à son mariage, elle était vraiment triste. En plus, ça fait environ 4 à 5 mois que je ne l'aie pas vue, elle est complètement débordée par les préparatifs de son mariage. J'étais alors vraiment heureux que ma mère sorte aujourd'hui, ça me laissait du temps pour une petite visite surprise chez ma meilleure amie. Elle n'habitait pas très loin de chez moi, donc, en moins d'une minute, je me tenais devant sa porte. Porte devant laquelle j'avais attendu plusieurs fois qu'elle s'ouvre, qu'elle soit ouverte par Saoirse ou Gwenaëlle, j'étais toujours le bienvenu, c'est ce que les filles de la maison me disaient. Anxieux de revoir ma meilleure amie après tant de temps, mon poing juste devant le bois solide de la porte, j'hésitai. Et puis, me rappelant nos bons moments et nos fous rires partagés, je cognai 3 petits coups.