Je m'en fiche de tes origine ! Puis au moins, la femme de ménage n'auras pas de mauvaises surprises à cause d'un mari fainéant...
Mia s’observait dans le miroir hésitant sur sa coiffure entre un chignon ou tout simplement détaché. La fête allait être magnifique et elle pourrait au moins s’épargner les salutations obligatoires puisque tout le monde porterait un masque. Sa mère finit par rentrer pour l’aider à trancher lui faisant un magnifique chignon mais laissant une mèche à gauche retombée sur son visage ou plutôt le masque. Mia sourit devant son reflet, elle se trouvait splendide dans sa robe vert émeraude avec son masque vénitien blanc avec des plumes vertes aux côtés opposés de sa mèche brune qui dépassait du chignon. Elle avait prévus le coup pour les masques vénitiens en fournissant tous ses invités d’un masque de ce style pour que personne n’en manque. Et comme à leur habitude, ses parents avaient fait en sorte d’inviter une bonne partie du lycée en mentionnant que toute personne avec un masque vénitien pourrait rentrer. Mia avait ainsi appris que certains de ses camarades s’était procurer un masque de ce style pour venir sans avoir reçu de masque de sa part.
Le jardin était magnifique, ses parents avaient encore du dépenser une fortune pour que cela soit si féérique mais le travail de Madame Hawtorne leur permettait ses folies puisqu’elle œuvrait dans le Whiskies, spécialité écossaise. Mia sourit salua les personnes présentes et repéra bien vite sa meilleure amie avec son masque bleue qu’elle lui avait confié. Elle n’avait parlé à personne de ce qu’elle porterait pour être anonyme comme les autres mais elle avait retenu les masques de ses plus proches amis. Son amie l’accueillit à bras ouvert avant qu’elle se mette à parler doucement comme si elles étaient de simples invitées et non pas l’organisatrice et sa meilleure amie. Mais leur conversation prit fin quand un garçon vint ravir son amie pensant qu’elle était Mia ce qui fit pouffer la vraie de rire alors que le duo s’éloignait. Ce fut à cet instant qu’elle le vit, Jay. Il portait un costume noir sur une chemise tout aussi noire que son masque sombre ce qui dénotait clairement avec les autres invités qui s’étaient tous habillés de couleurs chatoyantes pour vaincre l’hiver environnant. Intriguée par ce garçon, Mia s’approcha de lui pour discuter et surtout en apprendre plus mais elle se retrouva en réalité à danser avec lui.
Et ce fut lors d’un slow que son portable sonna mettant fin à la magie du moment. Elle devina sans peine la grimace qui devait se faire sur les lèvres sous le masque alors qu’il lisait le message. Elle ne lut pas le message regardant l’heure au loin avant de se retourner face à ce que le garçon venait de lui dire. Elle fut surprise et elle finit par marmonner qu’elle comprenait pour son départ avant de lui demander qui il était, chose qu’il évita en disant qu’il ne valait mieux pas qu’elle l’apprenne. Et elle n’eut pas le temps d’argumenter qu’il disparu rapidement sans qu’elle puisse esquiver un geste. Elle resta abasourdis jusqu’à voir un bracelet en cuir trainer sr le sol, elle s’en saisit doucement comprenant qu’il appartenait au garçon qui venait de fuir. Le reste de la soirée se passa tout aussi bien même si Mia était nostalgique du jeune homme qu’elle avait rencontré et espérait pouvoir le retrouver avec le bracelet.
Si Mia voulait retrouver discrètement le garçon, elle se rendit rapidement compte que c’était impossible. Sa meilleure amie en ayant appris pour le bracelet en cuir avait lancé la rumeur dans tout le lycée pour l’aider à le retrouver. Elle avait utilisé la devise latine inscrite sur le bracelet en disant clairement qu’il fallait la dire et en donner la signification. Post Tenebras Lux ou La lumière après les Ténèbres fut la devise la plus cachée au monde durant cette période. Période qui dura à peine trois jours puisqu’un jeune homme finit bien vite par arriver devant le casier de Mia.
« Je sais qui est le propriétaire du bracelet. Il ne veut pas te le dire parce qu’il a peur à cause de l’autre garce et de son abruti de frère. Mais si tu veux le voir pour lui parler, il sera à l’entrée des vestiaires des garçons ce soir… » Intriguée, la fille du maire se rendit ce soir-là au lieu où elle devait trouver son prince secret. Et elle le trouva en effet, avec le garçon qui était venu lui parler durant l’après-midi, garçon qui retint son meilleur ami voulant fuir. Elle écouta la réponse bredouillée de Jay qu’elle avait reconnu puisque les populaires dont elle faisait partit parlaient souvent de lui. Ce souillon juste bon pour faire la boniche auprès de sa famille adoptive après la mort de ses parents. Et même si certaines le trouvaient mignon, elles le considéraient plus comme un objet à acquérir, une sorte de bijou quoique un peu trop violent puisqu’il avait tendance à répondre avec ses poings. Mia fut étonnée que se soit Jay, d’après les rumeurs, il était carrément à l’opposé du garçon avec qui elle avait échangés quelques mots. Mais elle du admettre la chose quand il lui annonce la devise ainsi que sa signification mais aussi l’histoire du bracelet. Les rumeurs finalement n’étaient que le fruit de ses deux crétins jaloux qui en voulaient à Jay. Et elle fut ravie de découvrir le vrai Jay qui devint par la suite son petit-ami.
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Mia roula sur le dos dans son lit dans un rire enjoué alors que Jay émettait un grognement à sa gauche. Elle fixa le plafond un sourire aux lèvres avant que le garçon ne vienne boucher sa vue en lui montant dessus à califourchon. Elle esquissa un petit sourire appréciateur en voyant son magnifique torse nu mais sa main n’arriva pas à caresser les abdos puisqu’il la fit dévier de sa route avec un grognement. C’était son tour de la toucher à sa guise, plus le sien et il n’était pas du genre à laisser la place. Quand les mains du garçon vinrent doucement se balader sur son ventre, elle ferma les yeux en se mordant la lèvre inférieure refusant qu’il ait plus que des frissons. Après tout, elle, elle n’obtenait que ça donc elle n’allait pas lui laisser le plaisir de ses gémissement. Mais à peine deux minutes plus tard, la sonnerie du portable de Jay retentit dans la pièce et il se leva en grimaçant.
« Encore ? Ils ne peuvent pas te lâcher… » La suite mourut sur ses lèvres en voyant Jay répondre au téléphone le visage crispé sans qu’il se rende compte qu’il avait activé la fonction haut parleur. Mia fut surprise jusqu’à ce que les paroles de l’autre garce résonnent dans la pièce et que son visage se décompose et qu’elle se mette à trembler de rage. Jay lui lança un coup d’œil et en voyant son état, il blêmit mettant directement fin à la conversation. Il n’eut hélas pas la possibilité de réconforter sa petite-amie qui le repoussa d’un coup en hurlant qu’il n’avait qu’à aller retrouver sa maîtresse au lieu de s’occuper d’elle.
Mia s’en voulait d’avoir laissé Jay partir après lui avoir hurlé dessus. Elle savait pourtant qu’il n’avait pas une vie aussi féérique que la sienne puisqu’elle avait toujours eut ce qu’elle voulait avec de l’amour et n’avait connu comme drame que la mort de ses animaux de compagnie. Alors que lui, il avait perdu ses parents vers ses onze ans pour être confié à la femme de son défunt parrain qui était la seule personne qui restait pour s’occuper de lui et qui en avait les moyens. La vérité, c’est qu’elle se contentait vraiment du minimum pour Jay privilégiant ses deux enfants qu’elle vénérait et considérait comme les plus belles merveilles du monde. Et le pire était surtout que Jay était l’esclave de ce trio, il devait faire toutes leurs volontés et visiblement la fille, une saleté de mante religieuse, le voulait dans son lit. Ce fut l’idée de voir Jay coucher avec l’autre trainée qui lui fit l’effet d’un électrochoc, elle refusait qu’il couche avec elle alors qu’ils étaient ensembles même si personne ne le savait. Sa décision était prise et elle se saisit de son portable pour contacter son père à propos de la situation sans trop lui en dire.
Une vingtaine de minutes de plus tard, elle posa son vélo près de la maison où vivait Jay et elle appuya son doigt sur la sonnette bien décidé à l’enlever que quand la porte serait ouverte. Ce fut la matriarche de la famille qui ouvrit en râlant avant de changer d’attitude pour un mélange d’hypocrisie et de cirage de pompe. Elle lui ouvrit la porte et se mit à faire un discours comme quoi c’était un plaisir d’accueillir la fille du maire sans se soucier un seul instant de la raison de sa venue. Mia loin de se démonter, lui offrit un magnifique sourire et demande où était Jay. Elle apprécia particulièrement de voir le visage de cette esclavagiste se décomposer avant de filer sur ses indications dans la chambre de son petit-ami. Elle ouvrit la porte rapidement en entendant une dispute alors que la mère la suivit en disant qu’elle risquait de déranger de manière bien forte surement pour prévenir d’une arrivée surprise. Mais sa tentative échoua puisque Mia débarqua dans la chambre miteuse de Jay qui livide repoussait l’autre manipulatrice qui arrivait à duper tout le monde. Autant dire que les deux jeunes dans la pièce furent aussi surpris que l’adulte était en rage de voir la fille du maire rentrait ainsi dans leur secret bien gardé.
« Bon, visiblement y a pas grand-chose à prendre, j’avais raison. Faudra qu’on fasse un tour dans les magasins pour trouver des trucs plus sympa que les trucs moisis d’ici afin de meubler ton coin à toi. Ah oui ! Je vous ne l’ai pas encore annoncé madame, Jay vient habiter chez nous. Et ce n’est pas négociable à moins que vous préfériez en parler devant un juge ce qui ne change rien au fait que Jay part avec moi maintenant bien sur… » Mia offrit un sourire des plus hypocrite à la femme dont le visage se décomposait à vu d’œil comprenant enfin la relation qui liait Jay à la jeune fille et les conséquences que cela pouvait avoir. La mère réussit tout de même à s’en sortir avec une pirouette disant qu’elle souhaitait bien du courage à la famille pour s’occuper d’un crétin comme Jay tout en faisant taire les récriminations de sa fille d’un regard. Mia roula les yeux pour toute réponse et saisit la main de Jay au moment où ils quittaient la demeure pour ne jamais y revenir.
C’est ainsi que Jay quitta sa vie misérable pour rejoindre celle sans soucis de Mia. L’étage dédié à Mia devint par la même occasion celui du Jay et ils profitèrent de cette liberté avec une joie réelle. Même si l’ombre de l’ancienne famille tutrice de Jay restait sur eux, ils comptaient bien profiter d’être ensembles après avoir galérer pour refaire une garde robe et tout le bazar pour Jay.